Environnement

Les trois vies de la batterie

La vie d'une batterie va bien au-delà de son utilisation dans un véhicule électrique : elle peut être réutilisée pour alimenter des équipements stationnaires, puis son contenu est récupéré et recyclé selon les principes de l'économie circulaire.

Lithion-entrevue-large

Première vie : batterie de traction de véhicule électrique

La durée de vie utile de la batterie de traction d’un véhicule électrique est d’au moins 10 à 15 ans selon les conditions d’utilisation. Malgré une certaine dégradation pendant cette période, la performance du véhicule n’en est pas affectée. Les systèmes de contrôle protègent la batterie pour qu'elle dure au-delà de la garantie des constructeurs.

Deuxième vie : batterie stationnaire

Les batteries aux ions de lithium sont des accumulateurs d'énergie précieux et performants. Une fois la vie utile comme batterie de traction passée, la pièce est de plus en plus réutilisée en tant que batterie stationnaire pour accumuler l'énergie renouvelable (solaire et éolien). Plusieurs entreprises, dont les constructeurs automobiles eux-mêmes, utilisent des « vieilles » batteries de véhicules électriques de cette façon. Cette deuxième vie peut avoir une durée de 10 à plus de 20 ans, selon les contextes.

Batterie-2e-vie-ingenext

Les batteries des véhicules accidentés (ainsi que les moteurs et autres pièces) sont aussi très recherchées pour prolonger la vie des véhicules et même pour électrifier des véhicules à essence (« rétrofit »).

>>> Découvrez en plus sur le sujet de la réutilisation des batteries de voiture comme accumulateurs stationnaires, dans ce reportage de Radio-Canada.

Fin de vie : recyclage des matériaux

La batterie d'un véhicule électrique n'est pas un déchet. Les matériaux qui la composent peuvent être recyclés. Au Québec, quand la batterie est à la fin de sa vie utile, il est possible de récupérer et recycler à l'infini 95 % des matériaux qui la composent, afin de produire de nouvelles batteries. Le lithium, le nickel, le manganèse, le cobalt, le graphite, le cuivre et l’aluminium sont par exemple récupérés.

Grâce au recyclage, les véhicules électriques deviennent une « mine urbaine » qui réduira le besoin d’extraire de nouveaux minéraux de la Terre. Les constructeurs automobiles sont d’ailleurs très intéressés par ce concept, qui leur permettra de sécuriser leurs stocks de minéraux stratégiques.

>>> Découvrez en plus sur le sujet du recyclage des batteries au Québec grâce à notre petit reportage avec Christine Beaulieu, qui interview Benoît Couture, président de Recyclage Lithion.

Une campagne de :

Avec le soutien de :