Environnement

Meilleur bilan environnemental

L’analyse du cycle de vie complet indique que les impacts environnementaux liés au véhicule électrique sont bien moins importants que ceux du véhicule à essence. C’est particulièrement vrai au Québec où le véhicule qui roule à l’hydroélectricité émet ainsi jusqu’à 80% de gaz à effet de serre en moins que son équivalent à essence.

Bien sûr, la voiture électrique ne sauvera pas la planète. Elle reste un moyen de transport individuel, incomparable avec les transports en commun et le vélo.

La voiture électrique n’est pas «écologique» non plus : il reste toujours des enjeux de production auxquels il faut s’attaquer.

Mais reste que, comparé avec un véhicule équivalent à essence ou diesel, le véhicule électrique représente une vraie solution pour décarboniser nos transports… et c’est encore plus vrai au Québec.

L'analyse de cycle de vie (ACV)

Pour comparer le véhicule électrique et le véhicule à essence, on se base sur des «analyses de cycle de vie» (ACV). Ces analyses comparent les impacts de l’ensemble de la vie d’un véhicule, de l’extraction des minéraux jusqu’au recyclage final, en passant par la fabrication, le transport et l’utilisation de l’énergie qui anime le véhicule.

L’impact de la voiture électrique, en comparaison avec la voiture à essence, est toujours mesuré en tenant compte de la durée d’utilisation du véhicule.

Ainsi, l’étude du CIRAIG de 2016 indique qu’après 300 000 km, les impacts du véhicule électrique sont jusqu’à 80% moins élevés sur ces 4 critères: santé humaine, qualité des écosystèmes, changement climatique et épuisement des ressources fossiles.

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NOTE: L’étude du CIRAIG ne tenait pas compte de la réduction supplémentaire d’impacts que permettra l’économie circulaire grâce au recyclage des batteries.

Les études récentes vont dans le même sens

La grande majorité des études scientifiques vont dans le sens de l'électrification des transports. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter 4 des ressources les plus éclairantes sur le sujet :

Des véhicules électriques de plus en plus propres

Le bilan de la voiture électrique ne cesse de s’améliorer:

  • L’augmentation des ventes favorise l’ouverture d’usines de batteries plus efficaces. Pour chaque kilomètre d’autonomie électrique, la fabrication des batteries émet 2 à 3 fois moins de GES qu’il y a 5 ans.
  • Les matériaux critiques et polluants nécessaires à la fabrication des composants des batteries sont de moins en moins utilisés.
  • L’industrie circulaire du recyclage des batteries commence ses opérations et les batteries des véhicules électriques de demain auront encore moins d’impact environnementaux, car elles seront en partie fabriquées à partir des batteries des véhicules d’aujourd’hui.
  • L’amélioration de la production électrique est aussi un fait incontournable, qui sera mis en œuvre presque partout dans le monde dès cette décennie. La décarbonation de la production électrique pourrait même bénéficier aux véhicules électriques fabriqués aujourd’hui.

Des véhicules à essence de plus en plus sales

À l’heure actuelle, la fabrication des véhicules à essence a un peu moins d’impact que celle des véhicules électriques. Mais la tendance s’inverse depuis quelques années alors que l’amélioration de l’efficacité des véhicules à essence passe maintenant par l’utilisation accrue de l’hybridation (avec des moteurs électriques et des batteries) et par l’utilisation de métaux légers et de matériaux composites.

Mais surtout, l’essence qui anime les véhicules devient de plus en plus sale. La part du pétrole conventionnel (celui qui jaillit seul de la Terre) devient de moins en moins importante à mesure que les nouveaux gisements se font plus rares. Le «pic» du pétrole conventionnel aurait ainsi été atteint en 2016 et 2018.

Nous entrons dans l’ère du pétrole non-conventionnel : les «pétroles de schiste» et les «sables bitumineux», très polluants à produire. Au Québec, le pétrole qui alimente nos voitures provient ainsi à 100% des sables bitumineux de l’Alberta et des puits de pétrole de schiste des États-Unis et de l’Ouest canadien.

La batterie et sa fin de vie

Les batteries des véhicules électriques démontrent une longue durée de vie : 200 000 à 500 000 km. Les fabricants offrent généralement une garantie de 8 années ou 160 000 km.

Mais à la fin de leur vie «utile» pour faire avancer un véhicule, les batteries ne se retrouveront pas au dépotoir. Les batteries sont déjà réutilisées à des fins de stockage d’énergie et pour allonger la vie d'autres véhicules électriques.

L’industrie circulaire du recyclage des batteries commence aussi ses opérations et les batteries des véhicules électriques de demain auront encore moins d’impacts environnementaux, car elles seront en partie fabriquées à partir des batteries des véhicules d’aujourd’hui.

L’entreprise Recyclage Lithion, au Québec, a ainsi mis au point un procédé efficace pour recycler 95 % des matériaux d’une batterie grâce à sa technologie d’hydrométallurgie. Le lithium, le nickel, le manganèse, le cobalt, le graphite, le cuivre et l’aluminium.. et même les solvants organiques sont récupérés. Le résultat : des matériaux de qualité pouvant être réintégrés dans la production de nouvelles batteries.

Christine Beaulieu mène son enquête: Peut-on recycler les batteries des voitures électriques?

La source d’énergie pour recharger la batterie

Au Québec, l’électricité est produite à partir de sources renouvelables qui n’émettent aucun gaz à effet de serre dans une proportion de 99,7 %, ce qui représente un avantage en comparaison à d’autres endroits du monde où l’électricité est produite à partir de ressources fossiles. Il est à noter qu’au niveau mondial, la tendance est à une décarbonation des sources d’énergie.

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