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Une nouvelle façon de partager

3 juillet 2023

Au Canada, les véhicules électriques représenteront 60 % des ventes de véhicules en 2030 selon les cibles annoncées par le gouvernement fédéral en décembre 2022. Pour appuyer ce plan, on prévoit déployer 50 000 bornes de recharge additionnelles sur le réseau actuel d’ici 2027 (1). Bien que la présence de bornes sur les routes du pays soit nécessaire, l’utilisation optimale des bornes résidentielles demeure centrale pour une électrification des transports à grande échelle.

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L’accès à la recharge de base

La recharge publique permet aux véhicules électriques d’aller chercher l’autonomie manquante pour effectuer un trajet. Sur une borne rapide, elle dure généralement une trentaine de minutes. Cela permet aussi des recharges « opportunistes » d’une durée d’une à deux heures, telles qu’au centre commercial ou sur une rue proche des commerces.

La recharge la plus courante, dite recharge de base, est celle de nuit ou au travail. Or, tout le monde ne peut pas avoir accès à une recharge à la maison. Les personnes qui habitent des logements locatifs doivent bien souvent chercher une borne publique accessible dans leur voisinage pour garantir une batterie pleine le lendemain matin. Il y a également la recharge lors de séjours à l’extérieur, dans un chalet par exemple. L’objectif est alors de laisser le véhicule se recharger tranquillement à proximité pour un retour à la maison quelques jours plus tard.

Il est intéressant de noter qu’au Canada la distance moyenne parcourue en automobile avoisine les 45 km par jour (2). La tendance lourde du télétravail fera probablement diminuer cette statistique. Deux heures de recharge sur une borne de 7,2 kW suffisent donc pour récupérer les kilomètres parcourus quotidiennement. C’est donc dire qu’une borne de recharge résidentielle est utilisée à seulement 15 % de sa capacité.

La recharge communautaire à la rescousse

Sachant que l'utilisation des bornes résidentielles est loin d’être optimisée, pourquoi ne pas les partager avec le voisinage qui n’en a pas, un(e) employé(e) qui aimerait à la fois un stationnement et une recharge quelques fois par semaine ou les locataires du chalet d’à côté?

Quelques plateformes existent déjà pour qui veut partager sa borne. Or, sans un système de réservation fiable et une entente de prix claire entre les deux parties, il est difficile de coordonner les séances de recharge de façon fluide. Développée au Canada, la plateforme Foresta propose une solution de recharge communautaire munie d’un système de réservation qui permet de gérer la relation entre un(e) propriétaire d’une borne résidentielle et un(e) autre électromobiliste. La réservation peut viser une seule recharge ou s’étaler sur plusieurs mois à l’aide d’un contrat bien déterminé. Par exemple, un membre Foresta peut réserver une borne résidentielle chaque lundi et jeudi de la semaine entre 19 h et 7 h. Le propriétaire de la borne partagée peut spécifier le prix qui lui convient et la transaction entre les deux parties se fait par carte de crédit.

Le nombre de véhicules électriques au Canada a dépassé les 400 000 en décembre 2022 (3). Si 80 % de ces véhicules électriques sont rechargés à la maison, cela signifie que plus de 300 000 bornes résidentielles pourraient être utilisées pour compléter l’offre de la recharge publique et ainsi aider à accélérer l’électrification des transports. Optimiser l’utilisation des bornes résidentielles, c’est aussi réduire davantage l’empreinte carbone en limitant le recours aux ressources servant à fabriquer de nouvelles bornes.

Contribuer à l’essor de l’électrification des transports peut être plus simple qu’on ne le pense. La recharge communautaire peut réellement faire une différence en optimisant les bornes existantes qui ne sont pas utilisées à leur plein potentiel.

Partager, c’est aider à électrifier.

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