Autonomie et recharge

Variations saisonnières de l’autonomie

L’autonomie électrique peut varier au fil des saisons et il est essentiel de tenir compte de ce fait lors du choix du véhicule. L’autonomie indiquée pour chaque modèle est en fait une moyenne annuelle : pendant les saisons du printemps, de l’été et de l’automne, la voiture donnera souvent un kilométrage supérieur, alors qu’en hiver il sera inférieur.

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L’effet de la température sur la batterie

La variation d'autonomie vient principalement du fait que les batteries sont affectées par la température. Les batteries au lithium fonctionnent à leur plein potentiel à une température d'entre 15 et 35 degrés Celsius.

Leur plage de fonctionnement peut aller de -20 à 60 degrés, mais au-dessous de zéro on commence déjà à constater un ralentissement de leur capacité à fournir leur énergie. À partir de -12 degrés environ, la plupart des véhicules vont enclencher le chauffe-batterie pour maintenir une performance acceptable.

NOTE : Le chauffe-batterie consomme de l'énergie, mais celle-ci est généralement compensée par le gain d'efficacité.

Les effets physiques sur le véhicule

L'air froid, plus dense, offre aussi une plus grande résistance et augmente ainsi la consommation. Aussi, la traction est légèrement moins bonne et il y a plus de résistance mécanique.

Ces mêmes effets s'appliquent d’ailleurs à la voiture à essence, mais vous ne le remarquez pas. La consommation d’essence peut augmenter facilement de 20% l'hiver, mais tout ce que vous notez c'est que vous faites le plein plus souvent.

L’effet du chauffage et de la climatisation

Pour les véhicules électriques, le chauffage de l’habitacle en hiver et la climatisation en été ont un certain impact sur l'autonomie puisque l'énergie nécessaire à leur fonctionnement est tirée de la batterie de traction. Mais contrairement à l’idée répandue, ce facteur n’est pas ce qui diminue le plus l’autonomie. Dans la plupart des véhicules électriques standards, la moitié de la batterie peut facilement chauffer ou climatiser l’habitacle durant près de 15 heures !

L’autonomie hivernale comme baromètre

Comme l’autonomie affichée d’un modèle est une moyenne annuelle qui varie selon les saisons, prévoyez une marge de manœuvre d’environ 40 % pour l’hiver. Considérez donc que, dans les pires conditions hivernales, un véhicule électrique de 400 km d’autonomie moyenne pourrait être limité à 240 km d’autonomie.

De tels extrêmes seront rares, mais ils pourraient arriver. Vaut mieux le prévoir pour ne pas avoir de surprise !

Évaluer l’autonomie requise

Pour bien choisir le véhicule qui vous convient, nous recommandons de considérer le trajet le plus long que vous parcourez RÉGULIÈREMENT. Considérez le trajet à parcourir entre deux recharges «de destination» (l’endroit où vous pourrez recharger votre véhicule durant la journée ou la nuit).

Quelques exemples :

  • Le trajet chaque semaine entre le chalet et la maison (vous vous brancherez au chalet ET à votre retour à la maison);
  • Le trajet aller-retour pour visiter grand-maman à la maison de retraite, chaque semaine (il est probable que vous n’ayez pas l’occasion de vous y brancher)
  • Le trajet aller-retour pour la montagne de ski, si vous y êtes abonné.

À vous, bien sûr, de décider ce que vous considérez comme un trajet «régulier». Beaucoup d’électromobilistes considèrent que d’utiliser le réseau de recharge public quelques fois durant les dures journées d’hiver n’est pas un inconvénient… pour sauver des milliers de dollars avec un véhicule électrique à plus petite batterie !

D’autant plus qu’il ne faut pas oublier que la recharge rapide sur la route vous fera gagner près de 50 km en 15 minutes ! N’oubliez pas que vous n’y aurez recours que dans les pires conditions hivernales.

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